Matin brun est un apologue c'est-à-dire un récit court, narratif, à visée argumentative, dont on tire une vérité morale pratique. Traditionnellement rédigé en vers, cet apologue-là est en prose, une caractéristique qui lui donne force réalisme et contemporanéité.

 

Donc dans cet apologue, on suit l'histoire d'un homme qui tente de définir sa vie en zigzagant entre des injonctions institutionnelles constamment renouvelées. Perdu au dédale des contraintes, il cherche à se déployer, raisonnable et docile. Ses contorsions le mèneront-elles sur le chemin de la désobéissance ?

 

Chacun et chacune d'entre nous, n'avons-nous pas systématiquement certains traits marginaux, une différence, une qualité cachée, quelque chose de pas franchement légal, voire dérangeant, d'inadapté ?

 

Moi par exemple, qui suis artiste-femme, à la chienne blanche, poétesse au chien noir, qu'aurais-je à me reprocher ? Tiens, on frappe à la porte !