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Le cas David Zimmerman

de Lucas Harari et Arthur Harari

par Ana Igluka

Une enquête en équipe à la recherche de soi. Imaginez l'impensable : vous vous réveillez dans le corps de quelqu'un d'autre ?

Cette conte fantastique, dotée d'un mécanisme presque Lovecraftien, nous rappelle les excellents Jours qui disparaissent de Timothe le Boucher. L'histoire et les dessins signés Lucas Harari est co-écrite avec la complicité d'Arthur Harari (co-scénariste d'Anatomie d'une chute). On se laisse emporter avec douceur et suspens dans cette fable cotonneuse, dans ces dessins figuratifs, élégants et épurés.

 

Un univers grand format atypique 22x32cm, au papier granuleux et souple qui nous rappelle les mensuels sur abonnement qu'on attendait avec impatience... Des souvenirs sensibles, des mémoires d'enfance tactiles, olfactives presque, peuplent ce récit et mettent en lumière les émotions des personnages. Un très bel objet en cohésion avec le propos, tout semble étudié pour valoriser la démarche totale des auteurs. Le récit conséquent et ambitieux dans sa science-fiction, se déploie avec une crédibilité inattendue. Il y a dans cette histoire quelque chose de l'Inquiétante étrangeté freudienne. En effet, si peu rationnels, si peu probables que soient les évènements relatés, leur déroulement m'est apparu pourtant simple et évident, comme dans un rêve ou dans un cauchemar.

Au final, le monde s'apaise et nous invite à méditer sur qui nous sommes, ce qui nous définit. De quoi sont constituées nos relations : les liens familiaux «biologiques», et ceux que nous pouvons nous choisir, les familles que nous sommes libres de nous inventer.

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